
Ce sont des récits en pointillé ponctués par l’épreuve de l’exil. Au départ, il y a la perte d’un pays, d’un foyer, de l’insouciance ou d’une vie.
Repoussant les frontières de l’exil de soi et de l’exil de l’autre, les gestes d’amour se répètent dans l’effroi, l’espoir et la solitude. C’est une histoire de mains tendues, de famille et de force pour hisser la vie au-delà du silence.
Un silence aussi aride que le désert, traversé par les mots saisissants de Karim Alami.
J’ai fui la guerre. Ni lâcheté ni courage. On ne laisse pas sa famille mourir.
On serre ses enfants dans ses bras et on leur promet la vie encore.
C’est tout.
Le reste est entre les mains du temps.
À lui de durer assez longtemps pour qu’un jour ils n’aient plus peur des hommes.
À lui de leur faire oublier que les monstres existent en dehors des contes.L’exilé ne rêve pas d’un demain comme les autres – Karim Alami